Avant toute autre chose, pardon (encore) pour l'énorme délai durant lequel vous étiez sans nouvelle. C'est inadmissible. Mais j'ai (encore) une excellente excuse. Je me suis pleinement remis au jeu de rôle. Je démarre 3 campagnes sur 2 JDR différents.
Mais passons à ce qui vous amène ici, les jeux de société. Aucun article n'avait été écrit à la suite des tests de Mamba et Augsburg. Comme je n'ai pas de photo de Mamba, je vais vous parler d'Augsburg.
Non, le titre de ce jeu n'est pas difficile à dire. C'est simplement autrichien. Car Augsburg nous plonge dans l'Empire d'Autriche du 16è siècle, c'est-à-dire, l'un des plus puissants empires de l'époque. Bon, en réalité, ça ne nous y plonge pas tant que ça. On n'aborde pas l'essentiel des faits qui ont fait de l'Autriche l'une des grandes puissances. J'ai assez joué à Europa Universalis pour le savoir.
Voilà que je m'égare à nouveau ! Intenable ...
Dans Augsburg, chaque joueur incarne un riche seigneur. Lors de chaque tour, les joueurs peuvent prêter de l'argent aux 5 plus puissantes têtes Autrichiennes (4 nobles et l'Empereur Maximilien, deuxième du nom, pour être précis). Mais plutôt que de leur rendre, même avec des intérêts, les joueurs/seigneurs (toujours aussi riches) préfèrent se voir octroyer des privilèges.
Ces privilèges peuvent être organisés en trois catégories : l'or (jaune), les titres (orange) et les fonctions (bordeaux).
Voici le tableau de jeu de chaque joueur :
Ici, le joueur a acquis deux privilèges financiers. Il gagnera donc 1200 pièces d'or à chaque tour. Ses titres lui rapportent 12 points de prestige par tour, et il pioche 6 cartes "reconnaissance de dette" par tour.
L'or sert évidemment à être prêté aux nobles afin d'acquérir de nouveaux privilèges. Les cartes "reconnaissance de dette" sont autant de prêts que l'on pourra faire aux nobles et les points de prestige sont ce qui fait gagner le jeu.
Bon, il y a un dernier point que je n'ai pas survolé : comment gagne-t-on des privilèges ? Chaque reconnaissance de dette dispose d'une couleur, afin de l'associer à un des 4 nobles. À chaque tour, il y a une enchère par noble. Chaque joueur mise alors un nombre de cartes "reconnaissance de dettes", un peu comme au poker : chacun peut passer, suivre, ou surenchérir. Une fois que tout le monde a la même mise ou a passé, les joueurs doivent révéler les cartes qu'ils utilisent. Le joueur disposant de la reconnaissance de dette à la plus haute valeur gagne une carte "privilège" et utilise immédiatement deux des trois privilèges disponibles. Les cartes utilisées par le joueur sont alors défaussées, tandis que les autres gardent les leurs.
Pour finir, Augsburg est un jeu de gestion, stratégie et chance (principalement par les cartes que l'on reçoit). Rapide, efficace, il a le mérite d'être plutôt sobre, même si, selon moi, cela nuit à sa durée de vie.
Un débat est lancé entre les joueurs afin de savoir s'ils préfèrent Les Princes de Florence à Augsburg.